23/09/2018 | Le foot
Ballon de football, tissus, marqueur
2018
Il est rond comme notre planète, mais beaucoup plus petit et il rebondit. Il y a 22 gars assez jeunes qui courent et dribblent pour le garder ou le chiper aux autres, qui le shootent avec leurs pieds et l'astiquent avec leurs têtes, mais surtout pas les bras. Il y a un autre gars, plus ou moins stricte, qui essaye de faire en sorte que ces jeunes ne finissent pas par se taper dessus avec toute cette excitation et cette testostérone, mais restent "fair play". Il y a des jeunes femmes qui s'y mettent aussi avec moins d'affrontements virils et du coup, moins de spectateurs. Tout ça sur un rectangle de pelouse entretenu par des moyens techniques et chimiques qui ne doivent pas être très écologiques. Sans parler des stades, sans entamer le débat sur le tortillonnage au sol de Neymar, un jeunot d'à peine 27 ans, un truc qui lui apporte des sommes astronomiques tous les mois, ni de tout le reste.
Mais cette chose a réuni pour la coupe du monde en 2014 déjà, selon la donne officielle de la FIFA, plus de 3,2 milliards de téléspectateurs soit quasiment la moitié des être humains sur terre. Et on parle là que des gens devant leur écran télévisé et pas de toutes celles et tout ceux qui achètent des billets d'avion et des tickets pour y être "en vrai", encore moins de celles et ceux qui suivent tout ça dans leur quotidien papier, à la radio, ou encore auprès de leur tenancier du tabac journaux du quartier, ni de ceux qui le jouent.
C'est un fait, c'est bien le foot que nous avons en commun, qu'on le veuille ou non !
Je me rappelle de Nouméa en 1998, après la victoire des Bleus, avec les uns et les autres qui se font plus ou moins la gueule voire la guerre au quotidien se tombant dans les bras, s'embrassant et faisant la fête ensemble pendant des jours. Me rappelle de Thuram, se mettant les deux doigts dans les narines au deuxième but, en demi-finale, alors qu'il était défenseur "pour que le rêve ne s'arrête pas", de Karembeu aussi et de cette exemplarité dans la diversité qu'avait cette équipe.
C'est ça le jeu et c'est bien sympa de voir la joie de tant de gens très différents dans les stades lors de la récente coupe, en 2018, et c'est bien sympa aussi quand on vibre pour une équipe et que là, vraiment, il faut la mettre dans le filet sinon c'est foutu et quand enfin, c'est buuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut !
06:58 Écrit par Miriam Schwamm dans Sculptures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coupe du monde de football 2018, artiste plasticienne, nouvelle-calédonie, centre culturel tjibaou, ko neva 2018 | Facebook | |
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