Miriam Schwamm : Sous les pavés la plage

23/10/2007 | Sous les pavés la plage

création visuel: Miriam Schwamm

Sous les pavés la plage

C’est avec un véritable coup de foudre que le festival Equinoxe 2007 a démarré à Nouméa, avec la première des six actions / interventions des pieds nickelés et du GIPN (groupe d’intervention pour la nature).

Un triptyque interactif et éphémère composé comme suit :

1. L’installation dès 8 h 00 du matin, lundi 8 octobre, d’une couverture de gazon (du paspalum vaginatum) sur le globe du monument des américains pour servir de pâturage à un troupeau de nains de jardin en habit bleu, blanc et rouge, suivi de l’inauguration du festival par la pose du nain géant de l’art en première pierre d’une activité artistique libre et taquine. Merci au directeur du théâtre de l’île pour ce geste, qui ose prendre au mot ce que beaucoup d’institutionnels culturels prétendent en mentant !
2. La désinstallation par les pompiers à 16 h 00 tapantes, avec fougue et fracas, ordonné par une Mairie de Nouméa (pourtant sponsor) assailli par des coups de téléphone de personnes outrés dont une parti aurait rencontré devant le monument des touristes américains outrés eux aussi (quelle coïncidence, il y avait une chance sur un milliard…).
3. L’écho, le même soir à 19 h 00 sur la chaine télé locale, à la Une du journal avec des images superbes du travail du GIPN et de l’inauguration ainsi qu’un commentaire succulent « …et dans deux ans décideront-ils de brûler des livres ?…, …la création artistique ne plaît pas à tout le monde !…etc. ». Un grand merci à RFO !

A la suite toute une série d’installations a fait son apparition dans divers endroits de la ville pour culminer dans le happening Good Bye Olry autour de la statue du même nom qui a attiré l’attention d’une foule d’aficionados du GIPN et de passants sur ce doigt pointé sur un sujet qui mériterait débat – quand les artistes sèment dans la ville des grains de sable qui grippent la monotonie des pavés bien établis, les hommes peuvent s’arrêter un instant de mouliner et s’écrier « Vive le paspalum vaginatum ! » sans que personne ne s’étonne, et c’est bien.

A suivre !