Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La Dernière au Centre Tjibaou

03/01/2007 | La Dernière au Centre Tjibaou

crédit photo: Marc Le Chelard

ŒDIPE

SECRET / SACRE / CERUGOCE / HMIJOC / NE XITI RE /
ADJARU / KOVETRE / PWICIRI / HAGNET / HIRI*
(*secret / sacré en langues nengoné, xaracuu, drubea-kapone, païci et neni)

Création théâtrale d’après Sénèque
Adaptation : Jean Boissery
Ecriture des chœurs : Denis Pourawa

AVEC:

André Béaruné, Dominique Béaruné, Jean Boissery, Arnaud Churin, Gilles Petit, Marie-Blaise Pimé, Pierre Poudewa, Golesha Sarengome, Alexandre Trimari, Moïse Wadra, Alexandre Wenice

Les chœurs sont en langues
nengoné, xaracuu, drubea-kapone, païci et française.

Direction artistique : Jean Boissery
Direction d’acteur : Arnaud Churin
Conception musicale : Gilles Petit et Moïse Wadra
Chant, voix, instruments : Gilles Petit
Assistant à la mise en scène : Jérôme Bidaux
Assistant de production : Dominique-Pierre Mariotti
Conseil artistique : Emmanuela Pace
Conception et direction technique : Christophe Botiaux
Affiche et costumes : Miriam Schwamm

LES DEUX POLES:

Le théâtre occidental se nourrit également de mythes, d’histoires, de recherches esthétiques qui rêvent du temps « béni » où danse, musique, chant et profération du texte ne faisaient qu’un. C’est comme cela que la tradition kanak envisage l’artiste. « Maître de danse » désigne en effet une personne qui danse et joue de la musique, les deux disciplines étant indissociables dans la civilisation kanak. Un des buts de ce projet est d’interroger le théâtre antique par la tradition kanak et inversement.

C’est donc de rencontres et de croisements dont il s’agit.
Le théâtre étant art de signe, nous en venons à nous poser la question de la perception d’un tel travail par le spectateur occidental d’une part, et par le spectateur calédonien d’autre part. Pour un spectateur en France, la confrontation du mythe d’Œdipe avec des acteurs kanak conduit à une réflexion sur la source. Les chants, les danses, la présence des personnes qui vivent si loin de nous, nous poussent à regarder l’origine de notre histoire. La civilisation mélanésienne n’est pas une civilisation primaire, les mythes y sont vivants dans les récits des personnes et le moyen de transmission de ces mythes est encore oral, même si certaines histoires sont consignées dans des livres.

Pour un spectateur de Nouvelle-Calédonie, ce voyage dans Sénèque permet d’interroger la frontière du secret et du sacré. Pour qu‘une civilisation avance, elle a besoin de trouver la bonne distance entre l’ouverture à l’autre et la clôture qui dessine une identité. Œdipe, qui ne veut pas voir qui il est, va devoir mener l’enquête de sa propre identité. C’est pour les artistes de Nouvelle-Calédonie avec lesquels nous avons travaillé une question fondamentale. Comme s’il y avait nécessité à faire voyager la culture coutumière, la confronter à d’autres problématiques afin qu’elle se perpétue dans un échange fertile.

04:36 Écrit par Miriam Schwamm dans Festivals & théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, Francophonies, Centre culturel Tjibaou |  Facebook | |

Les commentaires sont fermés.