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Une histoire de mécanique

17/06/2010 | Une histoire de mécanique

crédit photo : Miriam Schwamm

Le cartel de ces deux pièces :

Une histoire de mécanique

Ces deux objets réciproquement de marque Singer et Senseo montrent que l’évolution de l’humain est toujours aussi évolution de l’outil et de la machine qu’il crée.

La machine plus ancienne, de couleur noire, servait bien à la couture comme en témoigne la bobine de fil. À l’époque les femmes se servaient encore de ce genre d’outils. L’humanité n’était pas encore vêtue de l’uniformisé « made in China », la marque n’était pas encore multinationale, mais bien marque de fabrique d’un « home made » qui obligeait l’a créativité à s’exprimer (autre exemple : le patchwork).

Grâce à cet outil, des particularités ont pu se développer, des différences dans les détails, dans la coupe et du tissu utilisé sur une base commune « robe mission », ce qui permet très nettement de distinguer les robes de Tahiti, du Vanuatu, de la Nouvelle-Calédonie, de Samoa, de Wallis & Futuna et des îles Cook.

La machine plus récente, de couleur blanche, montre la reconversion d’un moule qui semble bien avoir servi auparavant à fabriquer des machines à coudre, pour héberger par la suite une machine à café à la place. Il y a des espèces qui sont menacées d’extinction, d’autres sont d’ores déjà éteints, sauf si elles ont été capables de s’adapter par mutation. La machine fabriquée par l’homme ne fait pas exception comme on peut le voir ici.

Que l’évolution puisse aller de pair avec une perte de la liberté, se voit en jouant à une mise en équivalence des périodes réciproques de ces deux machines : A l’époque de la machine à coudre, le café était encore produit et torréfié en Nouvelle-Calédonie. Aux temps de la  deuxième machine, le café vient sous la forme de sachets uni doses importées d’ailleurs...

Est-ce que mécanisation et abandon d’une certaine autarcie n’irait-il pas de pair avec un appauvrissement de la créativité d’une part, et surtout est-ce que le « tout import » (vêtements, nourriture etc.) ne provoquerait-t-il pas un appauvrissement global ?

 

A story of automation

The two Singer and Senseo machines juxtapose human progress with the development of the tools and machines created by them.

The cotton bobbin on the black Singer machine shows that this older machine was used often and performed well, for at this time, women were still always using it.  “Made in China” hadn’t yet succeed in covering the world in uniformity, there was no multinational branding, just “made by hand”, requiring creativity of expression (another example of this is patchwork).

Thanks to this machine, each “mission dress” bore distinctive features, with its differences apparent in the detail, the cut and the material used in Tahiti, Vanuatu, New Caledonia, Samoa, Wallis & Futuna and the Cook Islands

The more modern, white Senseo shows the reconversion which looks like the mold, having been used before to produce sewing machines, can just as easily be converted to produce coffee machines.  As with some species threatened with extinction and others which have already disappeared, being unable to adapt to change, man-made machines are no exception.  By comparing these two machines, we see that progress can equate to a loss of freedom:  when the Singer sewing machine was in use, coffee was still being produced and roasted in New Caledonia.  But now it’s the time of the Sanseo and coffee comes in single-dose packets, imported from overseas…

Will industrialization and the loss of a certain self-sufficiency go hand in hand with a loss of creativity; and most importantly, will the « import everything » philosophy (clothing, food etc) bring about a dearth worldwide?

 

Traduction avec le concours de l'ADCK, traductrice: Jane Jore

 

22:41 Écrit par Miriam Schwamm dans Installations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : exposition collective, art, centre culturel tjibaou, la robe mission... un art de la rue, nouméa |  Facebook | |

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